BlacKkKlansman -
J'ai infiltré le Ku Klux Klan

Spike Lee

L'histoire

Ron Stallworth, un officier de police afro-américain du Colorado, a réussi à infiltrer le Ku Klux Klan local.

Avec

John David Washington, Adam Driver, Topher Grace, Laura Harrier, Jasper Pääkkönen

Sorti

le 22 août 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Gonflé

 

Le principal intérêt du film se trouve dans sa toute fin, des images d'archive de… 2017 (!) qui rappellent que la haine raciale n'est pas en régression aux Etats-Unis, bien au contraire, aidée bien sûr par les propos de Trump, sinistre personnage tout droit sorti d'un cauchemar. Le vrai Ron Stallworth, le policier noir qui a "infiltré" le KKK dans les années 70, doit être atterré en écoutant ce type.
Et le film, alors ? L'histoire est adaptée de faits réels, donc. Il semble qu'elle ait été bien gonflée, pour que le suspense autour d'un possible attentat finisse par prendre toute la place et rende l'ensemble légèrement indigeste. Trop long, plutôt répétitif, à l'humour attendu et quelque peu lourdingue, le récit paresse entre deux moments forts : le discours de Carmichael, appelant au "black power", et celui du personnage joué par Harry Belafonte. Ces deux instants peuvent faire dresser les poils, au contraire de tout le reste, un peu anecdotique et parfois peu crédible. Spike Lee est de retour, certes, parce que son film a le mérite de s'élever contre le racisme très, très loin d'avoir disparu et en pleine renaissance, et pour cela, il est possible d'avoir une certaine indulgence, mais tout de même, tout cela est un peu léger.

 

Vos commentaires pour ce film

Un drôle de truc ce film. C’est bien. Vraiment intéressant et troublant.
• Le sujet est grave, sérieux, dramatique même ... la haine, la bêtise, l’obscurantisme du racisme, … mais, globalement traité avec humour et dérision. Le film est d’ailleurs largement présenté comme une comédie. On sourit parfois, mais sans en avoir vraiment envie. Plutôt envie de vomir ;
• Il y a une dimension « polar » plutôt bien foutue (on fouette un peu) même si elle s’estompe progressivement qd la dérision prend le dessus ;
• Le film s’appuie sur des faits réels et assume une dimension « docu ». Néanmoins, certaines situations paraissent tellement improbables qu’on se demande si ce sont des maladresses du scénario ou si la réalité peut être à ce point absurde ;
• Le film est daté « années 70 » … mais évidemment pas tant que ça ! la fin du film nous le rappelle avec ironie et gravité !
Au total, Spike Lee nous « balade » entre thriller, pamphlet et comédie. Les émotions suscitées sont contrastées. C’est complexe. Ça peut agacer. Mais au total, je trouve ça assez riche et réussi
.

Thierry D., le 28 août 2018

 

 

Le film est intéressant, il ne donne ni dans le mélodrame ni dans l’héroïsme, bien rythmé, il arrive à alterner des moments comiques avec des éléments plus dramatiques, les acteurs sont excellents.
Cette comédie satirique se finit la boule au ventre avec les images d’archives de manifestations de Charlottesville en 2017.


Dominique P, le 9 septembre 2018

 

 


Le film manie l’humour, l’émotion et les références de cinéma.
Il s’ouvre sur un extrait d’ « Autant en emporte le vent », qui rétrospectivement donne froid dans le dos.
Le passage du film avec Harry Belafonte racontant ce qui s’était passé aux alentours de 1915 lors de la sortie du film « naissance d’une nation » est bouleversant, la sortie du film avait provoqué la renaissance du KKK à l’époque.
Enfin l’émotion provoquée par les images de 2017 et de Donald Trump de la fin du film est en effet proche de la nausée.
Ce film est parfois déroutant mais il me semble intéressant et utile, il montre que la haine est toujours vivante.


Isabelle E-C, le 9 septembre 2018

 

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