La Bête

Y a-t-il du Lynch là-dedans ? Peut-être, et alors faudrait-il se laisser emporter dans ce labyrinthe, ou bien s'y perdre... il semble qu'il y ait trois époques, mais les passages de l'une à l'autre ne sont pas extrêmement clairs, et le jeu monolithique de Léa Seydoux n'aide pas à comprendre s'il y a une histoire, ou bien si ce n'est qu'une succession de scènes mystérieuses, parfois assez belles, parfois ridicules, la plupart du temps sans l'ombre d'une émotion. Adapté d'une nouvelle de Henry James, le récit est particulièrement tortueux, peut-être réservé à ceux qui connaissent le texte de l'écrivain anglais ? L'impression finale en tant que spectateur est très mitigée... s'est-on fait avoir et n'a-t-on vu qu'une bien trop longue fumisterie, ou bien est-on complètement passé à côté d'une œuvre foisonnante et riche de sens ? La question reste sans réponse.