Les histoires d'amour finissent
mal, en général… C'est ce qu'on dit. Elles permettent
parfois d'avancer, de rencontrer une part de soi inconnue. Mais
il est vrai qu'elles font souffrir, souvent.
Celle qui nous est montrée ici est donc une véritable
histoire d'amour, avec son lot de joies intenses et de douleurs
dévastatrices. Le fait qu'elle concerne deux femmes dans
les années 70 ne peut être occulté, il y a un
aspect documentaire sur les revendications féministes qui
permet d'ailleurs de se rendre compte que même si les choses
évoluent, le chemin vers une véritable égalité
(de salaire, de statut social, de considération professionnelle…)
est encore long. Il y a aussi un aspect démonstratif, avec
quelques dialogues appuyés qui ne sonnent pas très
justes, les personnages des femmes en lutte ressemblent à
des archétypes, de même que ceux des paysans dans la
deuxième partie.
Ce qui retient l'attention, c'est le jeu des deux actrices, formidables
toutes les deux, avec une mention spéciale pour Izia Higelin,
toute en retenue, en hésitations, passant de la détermination
à la déstabilisation, solaire et terrienne en même
temps.
