Le casting est hallucinant et aurait
pu transformer le film en un défilé de numéros
d’acteurs. Cet écueil est bien évité :
mis à part quelques longueurs et répétitions
dans le magasin de bricolage, l’ensemble est un petit régal,
contrasté, rythmé, formidablement mis en valeur par
le choix des musiques. Ce sont des petits bouts de vie d’une
multitude de personnages montrant essentiellement leurs failles, leurs
désirs, leurs espoirs. Sans beaucoup de liens apparents, tous
ces instants mélancoliques et drôles parlent de la solitude
et du besoin d’amour. C’est bien du cinéma, et
il ne faut pas y chercher une quelconque véracité, le
délire final dans le magasin de bricolage semble à première
vue un peu "too much", dépassant les limites mais
il se révèle indispensable au récit : l’éclatement
est sans doute nécessaire pour renaître ? Les détracteurs
du film pourront lui reprocher son absence de suivi, son inconsistance
: à défaut d’une intrigue centrale, il y a une
centaine d’histoires, en devenir, juste esquissées, à
inventer, à suivre ou dont on ne saisit qu’un instant.
On en ressort le cœur léger, prêt à magnifier
sa propre vie.
