Tous les ingrédients de la belle histoire à faire pleurer
sont là : le héros viril juste ce qu’il faut qui
se pose quelques questions sur sa vie, mais pas trop non plus ; une
rencontre avec une jeune femme mystérieuse qui pourrait être
celle d’un amour d’enfance revenant à la mémoire
; sans oublier le passé exotique apportant une couleur particulière
aux flash-back.
Effectivement, le récit est dense, parfois touffu, presque
toujours intéressant, une sorte de thriller sentimental avec
ses surprises et retournements de situation, ses pièges et
ses mensonges, ses petites larmes, grandes déceptions et instants
d’épuisement. Nicole Garcia, avec un peu moins d’originalité
et d’audace que dans ses autres films, raconte très honnêtement
son histoire, sans fioritures.
Marie-Josée Croze est parfaite, héroïne romantique,
lumineuse ou mélancolique, à l’identité
peut-être dévoilée un peu trop tôt. Jean
Dujardin, par contre, ne semble absolument pas crédible dans
son rôle, jouant des maxillaires pour paraître grave mais
n’y réussissant pas vraiment… Ses doutes, atermoiements,
éclats et soupirs ne trompent absolument personne, il joue
toujours avec (et cela pourrait donner du charme mais non) une petite
lueur dans le regard comme s’il allait s’arrêter
de faire le triste, regarder la caméra et raconter une blague…