Baccalauréat

Cristian Mungiu

L'histoire

Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions…

Avec

Adrian Titieni, Maria Dragus, Lia Bugnar, Malina Manovici, Vlad Ivanov, Gelu Colceag, Rares Andrici

Sorti

le 7 décembre 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Mention floue

 

Rien de nouveau en Roumanie, toujours le même ciel plombé, toujours la même déprime post révolutionnaire, et toujours le même cinéma, hyper réaliste, avec des descriptions de personnages et de situations au scalpel, enchaînant des faits qui n'ont rien de spectaculaire (à quand le premier vaisseau spatial roumain ?) mais qui en disent long sur la nature humaine. Ici, dans ce Baccalauréat, les protagonistes sont plutôt aisés, issus d'une classe sociale privilégiée, mais pas encore suffisamment pour ce père qui veut que sa fille aille vivre dans un pays où tout lui semble possible. Une succession d'évènements entremêlés (ou pas ?) fait trembler et vaciller ce projet d'évasion culturelle autant qu'économique. Plusieurs pistes finissent par torpiller le scénario : à trop vouloir montrer l'enlisement, il y a un risque pour que le récit se perde en route, avec une enquête confuse sur une agression, plusieurs tentatives de corruption qui se télescopent, un couple qui se désagrège et un autre qui n'est pas non plus très brillant, une lycéenne qui voit certaines de ses illusions s'envoler sans savoir vraiment lesquelles, des bris de vitres plus ou moins mystérieux, une fin ouverte ou bien béante : que veulent dire ces sourires, et sont-ce bien des sourires ? Le réalisateur laisse faire une partie du travail à ses spectateurs, sans les forcer à penser comme lui, mais lui-même, sait-il où en sont ses personnages lorsqu'ils les abandonnent d'un côté et de l'autre d'un appareil photo ? le manque de clarté est certes voulu, mais le brouillard final est un peu trop épais…

 

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