Avignon

Johann Dionnet

L'histoire

Comédien en perte de vitesse, Stéphane débarque avec sa troupe au Festival d’Avignon pour jouer une pièce de boulevard. Il y recroise Fanny, une comédienne de renom, et tombe sous son charme. Profitant d’un quiproquo pour se rapprocher d’elle, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival…


Avec

Baptiste Lecaplain, Alison Wheeler, Lyes Salem, Elisa Erka, Constance Carrelet, Rudy Milstein

Sorti

le 18 juin 2025


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Visions ringardes

 

Ils sont très mignons dans ce film, Baptiste Lecaplain et Alison Wheeler. A la limite de la fadeur. Leurs personnages sont plutôt bien fabriqués, mais ils ressemblent un peu à des clichés, se débattant avec une histoire de quiproquo qui dure bien trop longtemps et permet au récit de s'étaler sur une prétendue opposition entre un théâtre sérieux, classique, et le boulevard bas de gamme. Ruy Blas et Le Cid d'un côté, "Ma sœur s'incruste" de l'autre. C'est vain et sans intérêt. Il est vrai que ces deux formes théâtrales cohabitent au festival en s'ignorant superbement, mais il y a aussi toutes sortes de pièces ou de mises en scène qui ne rentrent ni dans une catégorie, ni dans l'autre, qui savent mêler l'humour et le drame, des spectacles originaux et dépoussiérés, et rien n'est montré de ce théâtre-là. Les deux seuls aspects qui sont montrés dans ce film simpliste, même s'ils s'opposent, relèvent en réalité d'une vision semblable du théâtre, ringarde, dépassée, triste.
La comédie romantique est très banale :on se rencontre, on se plait mais sur la base d'un mensonge qui est finalement éventé, on ne veut plus se voir, et au final… oh, mais quelle surprise !
Il subsiste quelques anecdotes qui sonnent à peu près vraies sur le festival et sur les compagnies qui peinent à survivre, mais le film qui parlerait du théâtre, du festival et de ses dingueries reste à faire.

 

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