A la fin, bon sang mais c’est
bien sûr, on comprend la volonté du réalisateur
: évoquer un personnage de l’ombre, sorte de nègre
littéraire ayant réellement vécu, mais dont la
personnalité n’était pas suffisamment puissante
pour en faire le seul sujet du récit. Il a donc rajouté
une histoire d’amour rocambolesque, avec trahison, mensonges
mais vrais sentiments pour donner l’impression d’une histoire
à la… Dumas. Mais les efforts pour faire passer une intrigue
mi-boulevard, mi-feuilleton de l’été au rabais,
pour une tragédie bondissante et pleine de panache, sont plutôt
risibles, parfois presque touchants, mais le plus souvent ridicules.
Depardieu en Dumas est bien plus Depardieu que Dumas et le seul intérêt
de son interprétation réside dans sa coiffure, une de
plus dans sa collection de postiches pathétiques. Poelvoorde,
sobre, est très bien. Mais on est tellement habitué
à ce qu’il en fasse des tonnes que là, il ne peut
qu’être bien.
Toutes les interprètes féminines virevoltent autour
des deux hommes, bien contrastées, apportant un peu de légèreté
à un ensemble qui reste tout de même plutôt vain.
Lors d’un échange entre Dumas et son collaborateur, l’un
d’eux dit d’un chapitre qu’il faudrait le réécrire,
qu’il lui semble minable. L’autre rajoute, oui, interminable.
Sans aller jusqu’à ces extrémités pour
qualifier cette entreprise douteuse, il y a tout de même un
peu de cela…