Au fond des bois

Benoît Jacquot

L'histoire

En 1865, au sud de la France, une jeune villageoise quitte la maison paternelle pour suivre un vagabond dans les bois. De gré ou de force ?

Avec

Isild Le Besco, Nahuel Perez Biscayart, Jérôme Kircher, Bernard Rouquette

Sorti

le 13 octobre 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Viens donc que j’t’envoûte…

 

Tiré d’un fait divers "authentique" de 1865, cette histoire rocambolesque, suscite l’étonnement, l’incrédulité, et –pas très bon signe- quelques rires nerveux devant les mimiques outrées des deux acteurs principaux qui tentent de faire croire à l’envoûtement. Ah, le regard "qui tue" de Nahuel Perez Biscayart quand il impose les mains et fait faire ce qu’il veut à la pauvre Isild Le Besco qui roule des yeux, se tortille dans tous les sens, mais à aucun moment ne parvient à faire sentir un éventuel trouble. Le récit laisse le spectateur juge, la jeune femme est-elle manipulée ou bien joue-t-elle la comédie, l’ambiguïté demeure et c’est bien là la seule qualité du film. Outre ses deux acteurs principaux qui font ce qu’ils peuvent, les personnages du juge et du père sont particulièrement mal joués, les scènes où ils apparaissent se traînent en longueur et sombrent dans le ridicule…
On pourrait admettre un jeu des acteurs décalé de la réalité si le film était lui-même hors du temps et d’un espace défini, mais ce n’est pas le cas, les décors, les costumes et les accessoires sont laborieusement mis en place pour faire croire à ce dix-neuvième siècle (oh, la jolie locomotive qu’on a sorti pour l’occasion…) et au "sud de la France" version forêts de châtaigniers et gorges de l’Ardèche (les canoës ont sans doute été gommés en post-production…).
Si l’on arrive à faire abstraction de l’interprétation calamiteuse, on peut voir dans ce cas d’envoûtement supposé, une image de l’amour, de la passion aveuglante. Mais tout cela est tiré par les cheveux, littéraire au mauvais sens du terme, théorique et non ressenti.

 

 

 

 

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