L'astragale

Brigitte Sy

L'histoire

Une nuit d’avril 1957. Albertine, 19 ans, saute du mur de la prison où elle purge une peine pour hold-up. Dans sa chute, elle se brise l’os du pied : l’astragale. Elle est secourue par Julien, repris de justice, qui l’emmène et la cache chez une amie à Paris.

Avec

Leïla Bekhti, Reda Kateb, Esther Garrel, Jocelyne Desverchere, India Hair

Sorti

le 8 avril 2015


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Tourbillon (trop) sage

 

Peut-on faire abstraction du roman, de la première adaptation au cinéma, datant de 1969, de la romancière qui est aussi le personnage principal, puisque le livre est autobiographique… ? Peut-on faire comme si tout cela n'était qu'une histoire parmi d'autres, l'histoire d'une femme prise dans le tourbillon de sa propre vie, prostituée par nécessité, hors-la-loi par désir de liberté, écrivaine malgré tout, amoureuse par passion… ?
Le film est élégant, avec un noir et blanc très léché, un faux rythme voulu, pas celui d'un polar à rebondissements. On y attend plus qu'on n'y agit. Et pour dire vrai, le récit s'y perd parfois, il y a un peu d'ennui. Une fois le générique de fin écoulé, le personnage d'Albertine pose question, on se renseigne, et on se dit que, peut-être, l'épisode de sa vie qui est raconté là n'est pas le plus palpitant.
La jeunesse d'une petite fille adoptée par un couple déjà âgé, qui la révoque par la suite… son amitié amoureuse avec une autre fille et le hold-up qu'elles commettent ensemble… son histoire d'amour avec Julien qui survit à la prison… sa mort tragique conséquence d'une erreur médicale… toutes ces séquences de la vie d'une femme qui bouscule les conventions et les règles établies pourraient elles aussi être à l'origine de plusieurs films.
Et puis cette adaptation paraît bien sage, trop jolie pour évoquer un personnage autant hors-normes.

 

Vos commentaires pour ce film

C'est un très joli film en noir et blanc, l'image est soyeuse.
On pourrait croire à cette romance naturaliste sur fond de décolonisation (guerre d'Algérie), de jeunesse délinquante et de fumerie d'opium.
Cela donne envie de relire le roman d'Albertine Sarrasin, puisque l'histoire est vraie et que les passages du livre et les lettres qu'elle a écrits sont touchants.
Malheureusement je n'ai pas cru à cette relation intense et viscérale.
Un agréable moment tout de même.


Isabelle E-C, le 20 avril 2015

 

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