Comment dit-on
nul en gaulois ?
L’ensemble est pachydermique, d’un humour immensément
laborieux, avec des apparitions de pseudo-stars absolument vaines et
pas drôles (pipolisme-sarkozisme ? (merci Carole (private-joke))).
Clairement, les producteurs (on ne peut pas décemment parler
de réalisateurs) ont cherché à retrouver l’ambiance
de l’excellent film de Chabat (Mission Cléopâtre),
qui respectait l’esprit de Goscinny, avec un humour ravageur.
mais il ne suffit pas de chercher, encore faut-il le trouver. Et là,
c’est la catastrophe. Hormis une ou deux scènes réussies,
tout le reste tombe à plat. Pas de rythme, pas de surprises,
pas un seul rire dans la salle. Même Poelvoorde n’est pas
drôle, aux prises avec des répliques mollassonnes, et Delon,
sans être ridicule, parvenant de temps à autre à
s’auto-parodier, ne rentre jamais vraiment dans son rôle.
Depardieu a l’air de s’ennuyer, Cornillac en Astérix
est insignifiant, les deux tourtereaux (Stéphane Rousseau et
Vanessa Hessler) sont légèrement décoratifs mais
aussi expressifs que des amphores, José Garcia est affligeant
(tellement affligeant à vrai dire que je ne l’avais pas
reconnu), Franck Dubosc parvient à faire une référence
à Camping (c’est dire la hauteur de l’entreprise...),
Elie Semoun se croit sur un plateau télé et Jean-Pierre
Cassel est totalement transparent en Panoramix. Le seul à faire
sourire, c’est Jamel, que l’on voit deux minutes à
la fin.
Le premier Astérix, celui de Zidi, était lui aussi très
lourd, mais il affichait son premier degré, son mauvais goût.
Celui-ci n’assume rien, il étale sa médiocrité
en tentant de la dissimuler sous les décors et les effets spéciaux,
qui sont bien loin d’être époustouflants.