L’arbre *

Julie Bertuccelli

L'histoire

En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière.


Avec

Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas, Aden Young

Sorti

le 11 août 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Depuis que Peter est parti…

 

Une autre histoire de deuil.
Il y a sept (!) ans, Julie Bertuccelli avait tissé avec pudeur une drôle de balade autour d’un personnage qui disparaît, dans "Depuis qu’Otar est parti". Ici, dans les branches d’un arbre imposant et prenant une place étonnante, elle raconte comment une famille survit à la mort du père. Pas de pathos, pas de scènes tire-larmes, et pourtant il y a beaucoup d’ampleur dans la mise en scène. L’importance donnée aux éléments naturels, aux paysages, aux animaux (qui interviennent de façon incongrue et qui donnent une dimension presque fantastique au film) et bien sûr à cet arbre inimaginable font de l’ensemble une sorte de conte où la relation entre les humains et la nature, pas si simple qu’il n’y paraît, sert de fil conducteur au récit.
L’histoire pourrait sembler naïve, avec des tendances new age, simplistes, frôlant la lourdeur parfois… mais elle est portée de bout en bout par une actrice incroyable, dotée d’une énergie intérieure communicative. Il ne s’agit pas de Charlotte Gainsbourg (très bien tout de même !), mais de la petite fille (Morgana Davies), une blonde minuscule au regard terriblement parlant, qui joue de façon très naturelle, avec une palette d’expressions plutôt étonnante chez un enfant-acteur. Douce ou autoritaire, gracieuse et rêveuse ou terrienne et pleine de bon sens, elle est celle par qui l’on croit à l’étrangeté de cet arbre. Il ne faudrait pas qu’elle soit récupérée par la machine hollywoodienne qui en ferait une enfant-star, à la manière d’une Dakota Fanning, qui a fini par devenir insupportable…
Quoi qu’il en soit, par sa présence et son jeu, le film vit grâce à elle, malgré les quelques outrances du scénario et tout ce qu’on peut reprocher à la façon dont Julie Bertuccelli décrit ce deuil et le repliement des personnages sur eux-mêmes.

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Très joli film, une sorte de conte plongé dans la réalité, et cependant presque onirique: cette personnalisation de l'arbre, cette maison bancale qui est à l'image de cette famille dévastée par la perte du père.... De l'émotion mais jamais dans le pathos, pourtant le sujet aurait pu s'y prêter, la mère jouée par Charlotte Gainsbourg est très actuelle dans sa façon d'être à la fois femme, amante, mère et un peu enfant maternée par ses propres enfants, avec ses fêlures et ses incapacités. Le deuil est abordé avec sobriété et justesse. La petite fille et l'arbre sont les 2 personnages principaux, et l'amour qui les lie est palpable à travers les scènes dans l'arbre, enfin moi j'y ai cru à cette réincarnation de son papa, elle est magique cette môme, sa façon de se confier à ce père-arbre( ou arbre-père), de lui dire son inquiétude pour ce petit frère qui ne parle pas et que ça n'inquiète personne, elle est tellement convaincante que sa mère et son frère eux aussi finissent par associer l'arbre à leur père ou tout du moins à leur famille. Le moment qui m'a le plus ému : la seule et unique phrase prononcée par son petit frère, un petit ange blond qui ne sait que crier pour appeler sa "moommmm" à son secours pour avoir ce qu'il veut, son "je ne veux pas mourir" wouah!!!! J'ai vraiment vraiment beaucoup beaucoup aimé ce film. Je me demande s'il ne va pas être dans mon top 5 de l'année 2010.

Isabelle M, le 19 août 2010

 

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