Les Amours d'une blonde *

Milos Forman

L'histoire

La petite ville de Zruc voit débarquer un régiment de réservistes d’âge moyen, au plus grand désespoir de ses habitantes qui s’attendaient à rencontrer de jeunes et séduisants soldats. La jolie Andula et ses amies se font ainsi maladroitement courtiser lors du bal organisé en leur honneur. À la fin de la soirée, elle fait la rencontre du jeune pianiste de l’orchestre et passe la nuit avec lui.

Avec

Hana Brejchova, Vladimir Pucholt, Vladimir Mensik

Sorti

le 16 février 1966


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1 (mars 2021)

Fraicheur mélancolique

 

Deuxième film de Milos Forman pas encore exilé aux Etats-Unis, ces amours ont une fraicheur incroyable pour l'époque. Fraicheur mélancolique, car l'histoire ne fait pas de cadeaux à ses personnages. Les hommes de tous âges sont décrits avec une férocité réjouissante, lâches, menteurs, machos et lorsque l'un d'entre eux poétise, ce n'est que de l'apparence. Andula et ses amies attisent la convoitise de ces hommes, parfois les repoussent, parfois l'une d'entre elles tombe amoureuse. C'est ainsi que le monde tourne, partout et ailleurs, mais ici c'est la Tchécoslovaquie du début des années 60 sous le joug des Soviétiques mais où pointe déjà les bourgeons du printemps de Prague. Dans la façon de filmer et d'organiser le récit, il y a quelque chose de très moderne, une influence de la Nouvelle Vague, du flou étudié dans le scénario, une importance donnée aux silences et aux regards plus qu'à ce qui se dit. Plus tard, Forman va américaniser son cinéma et perdre un peu de cette légèreté acide.

 

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