Tout augmente,
sauf l'Amour. Il y a une décennie, on lisait (enfin, lire est
un grand mot pour ce genre d'activité) dans les magazines plus
ou moins psy et paraît-il féminins, que l'Amour , ça
ne durait pas plus de sept ans, et que s'ils franchissaient ce cap
fatidique, les couples étaient partis pour durer. En 2012,
d'après Beigbeder, l'Amour ne dure plus que trois ans. A ce
rythme, en 2020, ce ne sera qu'une histoire de quelques semaines…
Sous des abords de comédie légère, ironique et
piquante, l'écrivaillon qui se prend pour un cinéaste
enfile les clichés de la comédie romantique comme des
perles en plastique brillant, chic et toc.
Si vous espériez qu'à la fin, il se passe autre chose
qu'une accolade du type "ils vont se marier, vivre heureux et
avoir beaucoup d'enfants", c'est raté. C'est bien une
comédie (c'est à dire que c'est censé faire rire,
et il y a même, si, si, deux ou trois scènes qui font
sourire, c'est déjà ça), mais c'est une comédie…romantique,
plutôt agaçante avec sa manière très légère,
voire inconsistante, de parler de choses qui ne le sont pas tant que
ça, comme l'engagement, la confusion entre le sexe et les sentiments.
L'acteur qui joue le rôle principal (il semble qu'il soit assez
connu pour ceux qui regardent la télévision) a autant
de charme qu'une poubelle en plastique transparent sur un quai de
métro à six heures du matin. Du coup (peut-être
est-ce fait exprès !), tous les autres semblent pimpants, drôles
et pleins de caractère, même Joey Starr qui s'assagit
tout de même de plus en plus et qui va finir par devenir une
icône bobo. Mais celle qui crève l'écran, c'est
bien la Louise, Louise Bourgoin, véritable phénomène,
décidément bombe dans tous les sens du terme.