Amore *

Luca Guadagnino

L'histoire

Dans la propriété des Recchi, riche famille d’industriels milanais, Emma coule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir.
Au printemps, elle fait la connaissance d’Antonio, surdoué en cuisine et meilleur ami de son fils. Leur rencontre déclenche des passions longtemps réprimées.

Avec

Tilda Swinton, Pippo Delbono, Marisa Berenson, Flavio Parenti, Edorado Gabbriellini, Alba Rohrwacher

Sorti

le 22 septembre 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sublime déception

 

 

 

 

 

Au final, on pourrait dire que les scénaristes ne se sont pas fatigués, l’histoire a déjà été vue et revue, avec encore une riche bourgeoise s’ennuyant avec son mari et trouvant (retrouvant ?) des raisons de s’enflammer dans les bras d’un jeune et bel ami de son fils, pas vraiment de la même catégorie sociale qu’elle… Et puis, si l’on creuse un peu les raisons de cette déception du point de vue du récit, on trouve des regrets concernant le trio principal (ou tout du moins celui qu’on espérait principal) : la mère, le fils, et l’amant. Tous les autres personnages, traités comme secondaires, auraient gagné à être relégués encore plus loin dans le tableau d’ensemble. Par contre, la relation amicale entre le fils et celui qui séduit la mère est laissée à l’appréciation du spectateur. La révélation tronquée par ce qui arrive, à la presque tout fin, n’aurait-elle pas été de nature à revoir la vision qu’on a du personnage du fils ? Le mystère qui plane est plutôt bien amené, et il aurait sans doute été préjudiciable pour le film de le dissiper, mais on se dit à cet instant qu’une concentration du récit sur les relations au sein de ce trio aurait sans doute débouché sur quelque chose de formidablement troublant.
Au lieu de cela, on se contente d’images splendides, un catalogue de photos sublimes, portées par une ambiance sonore (et pas seulement musicale) hypnotisante. C’est déjà ça, et cela fait passer un très bon et très beau moment. Tilda Swinton, c’est évident, est une immense actrice, mais le réalisateur sait aussi la mettre en valeur, elle est tour à tour hautaine, glacée, d’une classe inouïe, et puis défaite, sans défense, anéantie par le désir et les sentiments.
C’est un film ambitieux, cherchant (et souvent avec succès) à éblouir, ratant de peu le chef d’œuvre, invoquant quelques fantômes de Visconti, ce qui n’est pas une référence négligeable.

 

 

 

 


 

 

Vos commentaires pour ce film

le début du film fait penser à une pub pour quelque chose de luxueux tant ces gens sont beaux, policés, et tout et tout. Même si Emma (Tilda Swinton ) s'ennuie, elle remplit à merveille son rôle de maîtresse de maison bourgeoise. Cette belle apparence se lézarde insensiblement et on découvre qu'il y a de la poussière sous les tapis. L'amour puis la mort viennent rompre l'équilibre qui n'est plus qu'apparence et la fin du film est bruyante et magnifique après toute cette feutritude (c'est de Ségolène). Tilda Swinton est belle et laide, elle a l'air d'une femme puis d'un jeune homme...incroyable ! ( Mais certains trouveront qu'elle manque de silicone par endroits). Le mari est un vrai sale con et mon seul regret, c'est qu'elle ne l'ait pas buté à la fin comme le fait Kristin Scott Thomas dans Partir.

Elisabeth.S le 23 septembre 2010


Le film est à l’image de l’affiche ou l’affiche est à l’image du film ! réflexion que je me suis faite en sortant !
comme pour Lelouch je ne suis pas d’accord avec ton avis…
le démarrage est long mais long... il y a 15mn de vibrantes et le reste n’est qu’image : belle, policée… à moment donné ils ont piqué des images de Microcosmos AHAHAHAH ! heureusement qu’il y a quelques lambeaux de chair au milieu de toute cette verdure (légumes…)
la relation entre les 2 garçons Edo et Antonio n’est que survolée, idem pour la plupart des relations entre les différents membres de la famille, j’ai été choquée par la façon dont la femme d’Edo est gommée au moment de l’hôpital, elle n’existe pas dans cette « famille »
à part Tilda Swinton rien de remarquable pour moi .
tu distribues les étoiles à tour de bras depuis quelques temps , tu ne trouves pas ?
ou alors c’est moi qui ne vois plus rien !


Isabelle M le 28 septembre 2010

 

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