American Pastoral

Ewan McGregor

L'histoire

À la fin des années soixante, Seymour Levov, un riche homme d'affaires, est marié à une très belle femme et mène une existence paisible... jusqu'au jour où sa fille devient une militante pacifiste contre la guerre du Vietnam et fait exploser un bureau de poste.

Avec

Ewan McGregor, Jennifer Connelly, Dakota Fanning, Uzo Aduba, Valorie Curry, Rupert Evans

Sorti

le 28 décembre 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Classicisme dénué de finesse

 

C'est très américain, Philip Roth, non ? Quelque chose de puissant mais un peu ennuyeux, un peu vulgaire, se regardant le nombril sans verser dans l'intimisme, lourd et complexe à la fois… ça ne me l'a jamais fait. Jamais été au bout d'un de ses bouquins, ou alors j'ai oublié.
Dans cette pastorale américaine, adaptation, donc, vous l'aurez compris, d'un roman de l'écrivain américain, il y a tout cela, la lourdeur, la complexité, un refus de toute approche psychologique, un peu d'histoire (les années 60, les révoltes contre la ségrégation, les poseurs de bombes…), un regard amer sur la vie américaine idéale. Ewan McGregor aborde le monument avec aplomb, mais sans finesse. Le récit est clair, presque trop, l'image élégante, le mouvement de caméra mesuré, le cadrage classique, la musique mélancolique et pas trop envahissante, le maquillage qui vieillit absolument parfait… Sur la forme, il n'y a pas grand-chose à redire, on dirait presque du Clint Eastwood. Du solide. Mais il y a comme un manque. Un manque de souffle, d'emphase, de romanesque… et cela autant du point de vue de la mise en scène que de celui de l'interprétation. Dakota Fanning bégaye comme il faut (c'est le personnage), et passe de la rébellion à l'invisibilité en évitant (presque) d'agacer le spectateur. Jennifer Connelly joue la grande dame qui la joue toute simple puis sombre dans la folie, c'est impeccable mais cela n'engendre aucune émotion. Ewan McGregor semble toujours un peu en dessous de ce qu'il voudrait montrer, que ce soit la force tranquille, l'assurance de soi, la colère, la douleur, l'incompréhension, l'ambiguïté… Il faut attendre la toute dernière minute, avec un plan enfin audacieux, une silhouette suivie de derrière, pour que quelques frissons viennent suinter de l'écran.

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