American Graffiti

Le film a bientôt quarante-cinq ans… il porte plutôt bien son âge, image à gros grain, défilé de bagnoles des années 60, musique vintage presque en continu, acteurs tout jeunots, histoires anecdotiques prétextes à rendre compte d'une ambiance, d'une époque révolue (c'est censé se passer une dizaine d'années avant le tournage). On ressent la nostalgie d'une Amérique (ou d'une partie de l'Amérique, blanche et sans discrimination sociale) encore pleine d'espoirs et d'innocence. Et puis, au delà, il y a quelques questions universelles qui se posent à l'aube de l'âge adulte : les choix de vie, l'engagement, l'être et le paraître… Tout cela est vu essentiellement du côté masculin, les filles sont juste des faire-valoir ou des révélateurs de la virilité des personnages, réelle ou supposée. Il y a certes du plaisir à visionner ces images qui semblent venir de très loin, mais l'intérêt principal est de l'ordre du documentaire historique.