Ces histoires d'arnaques financières,
on a pu en voir des dizaines au cinéma, il n'y a rien de
bien nouveau dans ce scénario, qui se base sur des faits
réels, mais à vrai dire, quelle importance ?
Aucun des personnages n'attire la sympathie, du maire corrompu malgré
lui au flic qui cherche la gloire et se consomme de désir
pour une qui n'est pas sa femme, en passant par le couple infernal
de petits arnaqueurs embarqués dans une affaire qui semble
les dépasser, sans oublier l'épouse délaissée,
d'une élégance vulgaire assez réjouissante.
Cette dernière est jouée par Jennifer Lawrence, l'héroïne
très propre sur elle de "Hunger games". Elle est
ici aux antipodes de son personnage de la saga tartouille pour ados.
Il faut espérer qu'elle ne se perde pas dans des rôles
sans intérêt comme l'a fait Scarlett Johansson, et
à qui elle fait penser.
Ce coup de bluff (très) américain ne vaut guère
que par ses acteurs, qui s'en donnent tous à cœur joie
dans les faux semblants, la perversité, les mensonges…
la mise en scène est quant à elle plutôt décevante,
assez voyante, avec des mouvements de caméra répétitifs,
un montage saccadé, une excitation permanente qui mène
à la surenchère et à l'envie que tout cela
prenne un peu son temps, se pose, ou bien se termine au plus vite.
Et quand le générique de fin apparaît, on est
à la fois soulagé et plutôt étonné
que cette production recueille autant de nominations aux oscars.