Les décors sont vraiment
beaux, rappelant parfois la profusion de ceux des films de Miyazaki,
mais privilégiant des teintes pastels, douces, envoûtantes.
En revanche, les personnages, la petite fille en tête, versent
dans la mignonnerie la plus sucrée qui soit et le récit,
même dans ses aspects sombres, perd une partie de sa complexité
pour devenir la chronique un peu fade de la petite enfance d'une
certaine Amélie. Les deux seuls personnages qui ne lui veulent
pas de bien sont comme par hasard les deux qui la sauvent de la
noyade, c'en est presque risible… Et pourtant, l'histoire
arrache quelques larmes, surtout grâce à Nishio-san
(la jeune femme qui vient aider la famille), très touchante
et certainement la moins attendue. Tout cela est tout de même
très nombriliste, avec bien sûr en guise d'épilogue
une explication de la carrière d'autrice d'Amélie
Nothomb. On peut se demander quel public sera embarqué par
ce film : les enfants, probablement pas, cela manque de péripéties
et de quelques méchants pour pimenter le récit, et
les adultes devront accepter cette douceur un peu fabriquée,
qui confine à la mollesse.