A l’ombre des filles **

Etienne Comar

L'histoire

Luc est un chanteur lyrique renommé. En pleine crise personnelle, il accepte d’animer un atelier de chant dans un centre de détention pour femmes. Il se trouve vite confronté aux tempéraments difficiles des détenues. Entre bonne conscience et quête personnelle, Luc va alors tenter d’offrir à ces femmes un semblant de liberté.

Avec

Alex Lutz, Agnès Jaoui, Hafsia Herzi, Veerle Baetens, Fatima Berriah, Marie Berto, Anna Najder

Sorti

le 13 avril 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Tension essentielle

 

Le récit pourrait être cousu de fil blanc, plein de belles intentions et de bons sentiments... il s'agirait d'un chanteur lyrique en crise qui se retrouve à animer un atelier de chant dans une prison pour femmes. Celles-ci, réticentes et fermées au début, s'ouvriraient peu à peu et la scène finale les montrerait sur scène devant les autres détenues et leurs familles, avec le sourire, libérées de quelque chose...
Cela pourrait être ainsi, cela n'aurait que l'intérêt de faire du bien au spectateur libre, confortablement assis dans son fauteuil, et tant pis si l'on profite de façon éhontée de la douleur des femmes privées de liberté.
Le récit suit en partie ces grandes lignes, mais s'en affranchit, les brise, surprend et va au final là où on ne l'attend pas, cueillant au passage l'émotion du spectateur, presque par surprise.
Les femmes sont plus des individualités qu'un groupe, et s'il y a de la solidarité, elle n'est pas clairement affichée, c'est beaucoup plus subtil que cela. Et puis le récit n'a pas la prétention de suivre leur point de vue, il reste modestement du côté de l'intervenant, le chanteur parfois démuni, comme le serait n'importe quelle autre personne dans sa situation. Alex Lutz est complètement crédible dans ce rôle, il n'en fait jamais trop, il observe, il transmet, il est ému, il s'efface, il ne se met jamais en avant.
Cadré souvent en plans serrés, pour rendre l'enfermement palpable, le film va à l'essentiel, il allie la rigueur d'un documentaire (qu'il n'est pas) à la tension, parfois drôle, d'une comédie dramatique (qu'il n'est pas non plus). Mais on pourrait aussi dire l'inverse. C'est une grande réussite dans son genre.

Vos commentaires pour ce film

Confiné dans un quotidien carcéral, un peu la même histoire que « Un Triomphe avec Kad Merad»,
Luc (Alex Lutz) en pleine crise personnelle anime un atelier de chant dans un centre de détention pour femmes
Carole (Veerle Baetens) l’écorchée vive, Noor (Fatima Berriah) se rebelle, Janine (Marie Berto) chante faux, Marzena (Anna Najder)la Polonaise parle à peine le français, Jess (Hafsia Herzi) parle très bas, Catherine (Agnès Jaoui) chante parfaitement mais dissimule sa violence,
Classique Vivaldi, Mozart,
Extrait d’opéra flûte, piano, voix,
Lancinant “India Song” par Jeanne Moreau,
Variété "Où sont les femmes" de Patrick Juvet,
Une évasion par le chant, à part la rivalité et l’agressivité entre prisonnières, la mise en scène est relativement plate, le film n’est pas mauvais mais, rien de bien nouveau.

Dominique P, le 21 avril 2022

 

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