All We Imagine as Light

Payal Kapadia

L'histoire

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s'interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer.


Avec

Kani Kusruti, Divya Prabha, Chhaya Kadam

Sorti

le 2 octobre 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Lumière… un peu terne

 

Tout ce que l'on imagine comme étant de la lumière… Beau programme. Premier long métrage de fiction de sa réalisatrice, récompensé à Cannes, précédé d'une critique élogieuse, le film séduit et déçoit. Ses deux personnages, beaux portraits de femmes, portent beaucoup d'ambiguïtés, de fêlures et de force. Elles sont toutes les deux à des moments charnières de leur vie sentimentale et sociale et sont confrontées aux interdits de la société dans laquelle elles évoluent. En cela, le propos est universel. Nous sommes en Inde, leur histoire n'est sans doute pas transposable dans un autre pays mais leurs empêchements, leurs relations contrariées font écho à d'autres situations, ailleurs dans le Monde. Il y a beaucoup de finesse, de subtilités dans la façon de les décrire, et les deux actrices sont absolument crédibles dans leurs échanges, leurs silences, les jugements qu'elles font porter à leurs personnages.
Ce qui empêche d'adhérer totalement au film vient peut-être du passé de la réalisatrice, documentariste. L'aspect fictionnel de cette œuvre peine à s'imposer, le récit patine, on se croirait effectivement trop souvent face à un documentaire trop sage, caméra légère, montage didactique, lenteur étudiée et pas toujours nécessaire. Plus le film avance, moins cet aspect scolaire prédomine, mais on reste tout de même un peu sur sa faim, cinématographiquement. On aimerait un peu plus d'audace, d'inventivité, de mystères comme en apporte le personnage du naufragé, à la toute fin.

 

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