Il est dit que cet opus se glisse
entre le premier Alien (celui de Ridley Scott) et le deuxième
(de Cameron). Avec de menus changements, il serait à sa place
à peu près n'importe où dans la série.
C'est une production tout à fait honorable, du point de vue
de son récit, du suspense (mais qui sera donc le prochain
mort ? surprise…ou pas) et de la tension. Surtout de la tension.
Les vilaines bestioles sont très méchantes, comme
toujours, mais manquent peut-être de subtilité, au
contraire de celles des chapitres 3 et 4 qui entretenaient une certaine
ambiguïté dans leur rapport à l'humain. La seule
vraie nouveauté réside dans l'identité de la
bande qui se fait courser dans les couloirs du vaisseau spatial.
Ici, ce sont des jeunes adultes qui rêvent d'un ailleurs,
étant très mal traités sur la planète
où ils vivent (survivent). En guise d'ailleurs, ils vont
être servis…
On ne peut qu'être partagés face à cette nouvelle
traque sans surprise : c'est plutôt bien fabriqué et
assez spectaculaire, mais c'est effectivement très attendu,
tout le monde sait ce que sont les trucs bizarres qui se déplacent
très vite dans l'eau ou le machin qui fait très mal
au ventre et finit par en sortir sans ménagement, l'acide
qui circule dans le corps des aliens, la gueule qui s'ouvre façon
poupées gigognes…
Ah et puis si, il y a une autre nouveauté, un alien nouveau-né
hybride, plus étrange qu'effrayant, et pour tout dire, un
peu ridicule.
Cela n'empêche pas de passer un bon moment, avec quelques
sursauts et une bonne dose de satisfaction lorsque la jeune héroïne
prend les choses en mains. Quoique… il y a peut-être
un peu trop d'éléments politiquement corrects, le
rachat de la franchise par Disney n'y étant certainement
pas pour rien.