Premier
film d’un acteur de comédies pas fines, cette évocation
des années 90 version adolescence, skate, excès en
tous genres et glande estivale surprend par son caractère
fort, son récit déstructuré, son regard singulier
sur une bande de personnages borderline, agaçants ou éminemment
sympathiques selon sa propre vision sur cette période de
la vie où chacun se cherche, se prend des coups ou des caresses,
s’imagine roi du monde ou déchet humain parfois dans
la même journée...
Il y a dans cette chronique d’un été un peu
fou, beaucoup d’énergie, de la musique cool (?) presque
en continu, un mélange d’humour et de violence psychologique
et physique plutôt marquant (la première scène
met le spectateur immédiatement dans le bain, elle n’a
rien de tendre...). Les jeunes acteurs sont très convaincants,
crédibles dans les contradictions qu’ils affichent,
défendant des personnages qu’on a pu voir dans les
films de Larry Clark (Wassup
Rockers, par exemple), sans l’aspect sordide et avec
moins de noirceur et de pessimisme sur l’évolution
de la société américaine. Il serait sans doute
exagéré de dire que l’ensemble est passionnant,
mais il est tout de même drôlement prenant, attachant...
