L'atelier DEUX (l'été)

Eh eh eh... à vous de faire.

Si vous le souhaitez, écrivez une CRITIQUE
d'un film vu cette année, et que vous avez détesté.
Elle devra être méchante, de mauvaise foi, absolument démolissante, et si possible, drôle.
Elle devra comporter entre 5 et 15 lignes.
Elle devra être inédite (pas une critique que vous m'ayez déjà envoyée...).
Le film n'est pas obligatoirement de l'année, il suffit que vous l'ayez VU cette année (au cinéma ou à la télé...) Pas de téléfilm !

5 points POUR CHAQUE PARTICIPANT

Et 10 points de plus pour la critique que je préfère.

Une seule critique par joueur !!!

Date de péremption : dimanche 30 août 2009, 6 heures 54.

 

 

 

Victime d'une escroquerie, voilà comment je me suis sentie en sortant de la salle après avoir vu "Fais moi plaisir".
Le pauvre gars, heureusement qu'il a les moyens de s'embaucher lui-même parce que autrement on ne le verrait jamais au cinéma. Il est sexy comme un slip kangourou et sa coupe de cheveux m'a fait penser au chien de la pub pour un opérateur et encore le chien joue beaucoup mieux. Ce petit phrasé décalé... moi j'appelle cela jouer faux mais je ne connais rien à la culture bobo.
Ses yeux sont très exactement ce que j'appelle des yeux de merlan frit.
La très longue scène du rideau n'arrive même pas à hauteur de braguette de "Marie à tout prix" et le ministre japonais frôle la caricature de façon insultante. Et dire que les critiques le comparent à Woody Allen!.
Pas étonnant qu'il ne réussisse pas à coucher avec une seule femme pendant le film : les actrices n'ont pas voulu! même pour de faux, de peur de ruiner leurs carrières et puis le scénario étant déjà invraisemblable, le film serait alors passé dans la catégorie science-fiction. Pourtant il est toujours prêt le petit père, et avec des femmes très différentes, Priape à côté est un amateur.
Fais-moi plaisir Monsieur Mouret : ne fais plus de film, achète toi une cagoule et porte des lunettes de soleil. Ainsi affublé tu pourras peut-être espérer séduire Christine Boutin je crois qu'elle est libre.

Elisabeth S.


L’autre soir, ils proposaient 2001, l’odyssée de l’espace sur le câble, je me dis, je vais regarder, j’en ai entendu parler, et là, l’horreur ! Au début des faux singes (la moumoute était moins bien faite que dans la planète des singes) se rentrent dedans, il ne se passe rien, un p’tit coup de zap sur TF1, et puis les scrupules me reviennent, « essaye d’être cultivé !». Je zappe,j’arrive sur une grande roue blanche essayant vainement de mimer le concert du nouvel an de Vienne ! Re-zap, ! (…)
Publicité sur TF1, ok, on re-essaye, un type qui parle à un ordinateur mais celui-ci lui chante une chanson pour enfant, mais on est où, rappeler JCVD qu’il se passe quelque chose dans ce film ! Retour sur TF1, re-pub (eh oui c’est fréquent), et là c’est quoi ce délire, une bande-annonce de jeu vidéo ? Mais non, pas de pub, juste des images de couleurs défilant sur le côté, mais cela dure plus longtemps qu’une pub, insupportable ! Je retourne sur la pub de TF1. Fin de l’émission, par scrupule, je regarde 2001 où un vieillard est en train de mourir dans une pièce toute blanche, vraiment port nawak !
Promis, les films cul-culturels, dorénavant ils se passeront de moi !

Kosmogol


Eh bien, comme j'ai l'esprit de contradiction, je vais t'envoyer une critique du meilleur film que j'ai vu cette année, et peut-être de toute ma vie: Coco, le sublime premier film de Gad El Maleh.
Pour un coup d'essai (premier film de Gad) c'est un coup de maître.
De la finesse, de la légèreté, des seconds rôles exceptionnels (ah! Jean Benguigui dans son meilleur rôle) et surtout notre Gad, qui n'écrase pas ses partenaires, qui les met bien en valeur.
Quelle classe, quel talent.
Je ne comprends pas tous ces spectateurs qui n'ont pas ri à un seul des gags du film et qui ont fait que le film a perdu les trois quarts de ces spectateurs la deuxième semaine. Quels imbéciles, ils ne comprennent rien à la beauté formelle de Coco.
J'oubliais la musique: élégante, légère, à l'image de tout le reste du film.
Inutile de dire que je ne retournerai au ciné que pour le second film de Gad, et je souhaite que Coco soit le premier d'une longue série (Coco et Sarko, Coco à Gstaadt, Coco et les extraterrestres...)
Et j'espère qu'Al1 lui consacrera vite une énigme entière comme il l'a fait pour Kubrick.
Il le mérite.

Hamel



Sofia Coppola est brune.

Sofia Coppola a une peau blanche, très claire, quasi translucide.
Sofia Coppola a donc, comme toutes les malheureuses dans cette même situation, des problèmes de pilosité. Trop abondante, trop voyante, peut-être même les deux mon général. Ça l’a traumatisée.
En réaction, Sofia (on commence à bien la connaître, on peut l’appeler par son petit nom), passe son temps à filmer des blondes aux cheveux longs et fins évidemment ; filles et cheveux éthérés, évanescents, le tout dans des jeux de lumière hamiltono-moches (les filles qui ont grandi dans les années 70 appelleront ça des effets « Sarah Kay », mais faut connaître). Elle nous a fait le coup, multiplié par 5 petites pouffes quand même, dans Virgin Suicides et elle continue à énerver dans Lost in translation. Cette fois-ci, il s’agit d‚une balade fadasse dans laquelle elle a rajouté, pour faire bonne mesure, une musique « planante » (mot poli dans les media pour dire chiante et ennuyeuse comme la pluie, mais on n’osera pas critiquer le groupe Air et les My bloody Valentine), quelques relents bien sentis de racisme, pudiquement renommés ˆargh-au-secours-sauvez-moi-je-suis-perdue-au-milieu-de-gens-dont-je-ne-comprends-ni-la-langue-ni-les-moeurs-et-qui-sont-un-peu-cons-et-terriblement-obséquieux-comme-après-tout-tous-les-jaunes-si-jaloux-de-notre-société-occidentale-où-au-moins-on-sait-cuire-la-viande-correctement, et une romance, platonique forcément (l’amour physique c’est sale, l’abstinence c’est bien) entre un quinqa lunaire et fatigué et une jeune coconne qui vient de finir ses études et qui suit son mari photographe (dont, par charité, on s’abstiendra de causer) au Japon, où elle s’ennuie à cent sous de l’heure.
Ça commence par un gros plan sur le fessier de Scarlett Johansson. Rien à dire il est superbe, en culotte rose transparente (je parie que quelques messieurs, tout à coup, vont se dire que non vraiment, il est grand temps qu’ils se fassent leur propre opinion sur ce film : chef d’oeuvre ou nanar ?). Et ça résume bien le film : c’est beau, c’est transparent et c’est d’une vacuité absolue. Scarlett joue très bien la fille qui ne sait pas ce qu’elle fait là et qui est complètement paumée. Parfois on se demande juste un peu si elle se pose la question à propos de la scène en cours ou du film. Bill Murray nous refait ad vitam aeternam le personnage du clown triste qui subi les événements et Tokyo est tout à fait dépaysante, mais pas sûr que ce soit grâce à la réalisatrice, qui se contente de poser sa caméra dans les bons endroits, qui nous la joue de temps à temps « à l’épaule » pour faire chic et qui au final à l’air de se promener, condescendante, dans un zoo de province. Ah si quand même, comme c’est le Japon, elle nous a inclut une scène de karaoké, incontournable…
Au final, ils ne couchent pas, on vous a dit que c’était maaaaal, il ne se passe pas grand-chose et les personnages n’ont pas l’air d’avoir avancé un calot en termes de vie intérieure. Ça ne donne pas envie d’acheter la BO, sauf si on a décidé d’en finir et qu’on hésite encore, là ça pourrait faire la différence. Ça donne envie de coucher avec le premier inconnu qui passe, histoire surtout de ne pas ressembler à ces deux nouilles et on se dit que vraiment Tokyo, vaut mieux y aller soi-même si on veut savoir à quoi ça ressemble pour de vrai. Si ça se trouve ce nanar est financé par l’office du tourisme de la ville ??
Dans son prochain film, je propose à Sofia d’embaucher Clémence Poésy, comme ça elle aura fait le tour des blondes éthérées après Kirsten et Scarlett. Faudrait qu’elle nous fasse ça dans le désert, pour assurer de beaux reflets mordorés, le tout sponsorisé par l’Oréal. Vivement, quand même qu’elle vienne à bout de sa thérapie sur les blondes et qu’elle commence à faire du cinéma !

Marie A.


J’ai lu les critiques presse après avoir vu le film : soit je suis bête à manger du foin, soit je suis une anti-conformiste qui s’ignore !!! bref je suis passée à côté d’un chef d’œuvre sans le savoir une fois de plus !
L’histoire : c’est la fin du monde….. faut bien ça pour qu’on puisse croire qu’une telle somme d’invraisemblances puissent avoir lieu !
Les personnages : le héros, exceptionnel bien sûr, il trompe sa femme avec une bombasse (brune pour une fois !) qui passe devant lui dans la rue, il la suit, jusque là on suit …il la retrouve en pleine nuit car fantasme absolu elle a bien sûr flashé sur lui et l’a cherché elle aussi ! ah j’ai oublié de préciser que le héros vit un rêve éveillé, toutes les personnes qu’il rencontre n’ont qu’une envie c’est de baiser avec lui, hommes et femmes confondus et comme il est un peu paumé, normal, c’est la fin du monde, il n’hésite pas à payer de sa personne !
La bombasse, mannequin androgyne qui se promène à poil ou presque tout le temps, le fantasme absolu, toujours prête à baiser avec le héros, pas chiante le reste du temps elle disparaît, elle ne cause pas elle ne pose pas de question et est très salope ! MERDE un bémol : arrêt sur image, elle est assise toute nue sur les toilettes, oh drame, le héros lui annonce qu’elle pue quand elle chie, mais comme elle est un peu blonde elle n’en croit pas un mot !
L’ex-femme, toujours raide-dingue de son héros bien qu’il l’ait trompée, n’hésite pas à le sauver de tous les dangers, et en superwoman qui a réussi dans la com ou la politique(ah oui c’est la même chose !) trouve le temps dès qu’elle le retrouve de lui faire brouter son minou ! MERDE encore le téléphone sonne… elle finit mal elle explose en voulant sauver son ex-mari malgré la désapprobation flagrante de son nouveau mec (3 fois plus beau que l’ex mais c’est bien connu les femmes ne regardent pas ça !)
La femme rencontrée par hasard, mais pas tout à fait quand même, attention ça se complique, elle est mariée avec un pharmacien mais le grand amour de sa vie c’est le père du héros, allez hop transfert ! elle va vivre un truc avec le héros, truc= mot pour désigner une sorte de relation irréaliste sans queue ni tête ! RECTIFICATION avec queue car dieu sait que dans ce film il y en a…. elle finit mal elle se tranche la gorge avec un espèce de cutter qu’on ne sait pas d’où il sort !
Le meilleur ami perdu de vue, il retrouve notre héros par hasard lui aussi, il vient de découvrir qu’il a une fille, un fantasme de plus, il est homo et a une fille barmaid dans le club hype de Biarritz by night !!! il finit mal il se jette par la fenêtre de sa chambre d’hôtel (de palace plutôt, ah oui j’ai oublié de dire c’est la fin du monde mais chez des gens qui ne fréquentent que des lieux branchés et luxueux, il y a même un abri anti-nucléaire dans un super château et on partouze entre 2 mails internet et 2 blue lagoon avant d’aller attendre tranquillement que tous les autres crèvent, tous nus dans un abri pour VIP !!!) donc il se jette par la fenêtre tout nu en bandant [arrêt sur image les filles !!!] après s’être brossé les dents et avoir annoncé à notre héros qu’il a été l’amour de sa vie…. Si si ! quand je vous disais que tout le monde veut coucher avec lui !
OUF j’arrête je ne vais quand même pas tout vous raconter….
Et puis Al1 va devoir couper il y a plus de 25 lignes…. Je ne cite pas les noms des acteurs car je les aime trop d’habitude !

Isabelle M.

La soirée de la loose !
Ça devait être en juin pour le début de la fête du cinéma, mon copain me tanne pour qu'on aille voir le dernier Terminator. Et comment dire ... c'est pas que je n'aime pas les films de baston avec aucun scénario mais plutôt je déteste !!!
Bref on finit par se mettre d'accord : lui ira voir Terminator avec son pote, Chi-Minh et moi un autre film avec ma meilleure amie, Audrey.
On arrive devant le ciné en avance (une fois n'est pas coutume !) et on regarde avec Audrey quel film nous tenterait et là on voit Fais-moi plaisir avec Judith Godrèche et Frédéric Bel. Le titre du film nous fait penser que c'est un film de nana en plus le "pitch" dit que c'est rigolo bref on choisit celui là.
On rentre dans la salle : petite salle avec peu de personnes, bizarre durant la fête du cinéma mais bon ...
Un mec rentre dans la salle un peu en retard pendant les 30min de bande annonce et surtout de pub et choisit notre rangée, nous fait lever pour passer et s'assoit à côté de moi ! Super, la salle est quasi vide mais il choisit le fauteuil d'à côté !
Le film commence : on est dans un appartement parisien, il y a un couple au lit. Ils se réveillent et visiblement le jeune homme aimerait bien avoir son câlin du matin. Là commencent les dialogues : on a l'impression que les acteurs sont en train de réciter un texte, c'est absolument pas crédible. C'est censé être drôle par moments enfin d'après les rires des personnes deux rangs derrière nous mais cela n'a pas l'air de faire sourire Audrey ni moi.
Étant optimiste je me dis que ça va s'arranger mais la scène dans la chambre de l'appartement parisien dure montre en main 20min puis cela va de pire en pire : scène de méthode de drague en donnant un petit bout de papier à une nana qui court rejoindre l'homme dans les toilettes, le héros qui rencontre la fille du président mais qui l'ignore, le souterrain entre la résidence présidentielle et l'appartement de la fille du président et j'en passe ...
Bref je crois que c'est la première fois que je suis dans une salle de cinéma et que je suis prête à sortir de la salle. Le seul intérêt du film est que l'on voit plein de jolies filles mais malheureusement pas un seul mec sympa !
D'autant plus que la charmante personne qui est assise à côté de moi commence à me toucher le genou, je me dis non il n'a pas fait exprès je vais lui faire comprendre que c'est mon genou qu'il touche et hop une petite tape sur la main. 10min plus tard rebelote, je sens une main sur mon genou...
J'ai donc terminée la séance collée à Audrey et mon sac à main sur le côté de mon siège pour éviter les mains baladeuses...
Au bout d'1h30, on sort enfin de la salle !! ouh et je demande à Audrey ce qu'elle a pensé du film et elle me dit : "je suis vraiment trop dég (=dégouttée) d'avoir payé 9€ pour une daube pareille" et là je réalise qu'on a payé la séance plein pot pour ensuite avoir le tarif fête du cinéma !! Je crois que finalement j'aurais préféré voir Terminator au moins je savais d'avance que je serais sortie déçue de la salle et surtout je ne me serais pas fait peloter la jambe par un inconnu.
Durant tout le film, je me suis quand même dit que ça ressemblait à un film que j'avais vu avec mes parents chez mon oncle et ma tante (non pas toi Alain) et où je m'étais royalement fait chier et voici la discussion que nous avons eu avec eux cet été :
Mon oncle : "Nous sommes allés voir un film formidable d'Emmanuel Mouret, c'était très frais et très amusant. Son cinéma ressemble au cinéma de Rohmer. Vous connaissez Rohmer les jeunes ?"
Conclusion : 2 cinéastes à bannir définitivement : Mouret et Rohmer !!!

Agnès C.

Comme promis, Cinq points pour ceux qui ont joué le jeu, et pour la meilleure critique... il y en a deux :

Celle d'Isabelle M., pour Les derniers jours du monde, très "nature" et formidablement juste.

Et celle de Marie A., pour Lost in translation, qui a vraiment pris le côté mauvaise foi au pied de la lettre.

Et donc, cinq points supplémentaires pour chacune d'elles.


...LE CLASSEMENT DES GAGNANTS...